Haut-Karabakh. Centre russo-turc

1. Haut-Karabakh. Soldats de la paix russes (8h00)

Le ministère russe de la Défense a signalé que des unités de maintien de la paix russes étaient arrivées dans la ville arménienne de Goris, située à la frontière avec le Haut-Karabakh. Le contingent «est équipé d’armes modernes, d’équipements militaires et spéciaux, notamment des véhicules blindés de transport de troupes BTR-82A, des véhicules blindés Tiger et Typhoon». Auparavant, il avait été signalé que des hélicoptères russes Mi-8 et Mi-24 des forces aérospatiales russes prendraient également part aux opérations et contrôleraient le cessez-le-feu et les opérations militaires dans la zone de conflit du Haut-Karabakh. Les véhicules seront également impliqués dans la livraison de matériel et d’équipement technique et du personnel du contingent de maintien de la paix dans les zones difficiles d’accès. Les hélicoptères ont été transportés sur l’aérodrome d’Erevan à bord de l’avion de transport militaire An-124 Ruslan.

2. Haut-Karabakh. Centre russo-turc (8h00)

Le ministère russe de la Défense a rapporté mercredi qu’à la suite des négociations vidéo entre Sergueï Choigu et son homologue turc Hulusi Akar, un mémorandum a été signé sur la création d’un centre conjoint russo-turc pour contrôler le cessez-le-feu au Haut-Karabakh. Le document définit les tâches et les principes de l’observation commune. Selon Choigu, la décision de créer ce centre conjoint «permettra un contrôle fiable du respect par les parties du régime de cessation des hostilités et constituera une base solide pour résoudre le conflit de longue date». Le centre se situera sur le territoire de l’Azerbaïdjan. Il est censé enregistrer les violations à l’aide de différents moyens, dont des drones. Il s’agira d’un organe chargé de traiter tous les problèmes, plaintes et questions liées aux violations des accords conclus antérieurement.

3. Turquie. Centre russo-turc (12h00)

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré lors d’une conférence de presse à Bakou que la délégation russe se rendrait en Turquie le 13 novembre pour discuter des détails de la création du centre d’observation commun au Haut-Karabakh. Le discours de M.Akar a été diffusé par la chaîne NTV. Il a fait remarquer qu’après la visite de la délégation russe, la Turquie s’entretiendra à nouveau avec l’Azerbaïdjan. Le ministre turc a par ailleurs souligné que l’emplacement du centre russo-turc serait désigné «de concert avec les autorités azerbaïdjanaises».

4. Turquie

Hulusi Akar, ministre turc de la Défense, a réitéré que les militaires turcs participeraient, avec la Russie, à une mission de maintien de la paix au Haut-Karabakh. «La Turquie prendra place dans la mission conjointe de maintien de la paix pour suivre et contrôler la mise en œuvre de l’accord (de paix) (au Haut-Karabakh)», a précisé M.Akar.

5. Russie

Sergueï Lavrov a déclaré dans une interview aux médias russes et étrangers que les missions de maintien de la paix turques ne seraient pas envoyées sur le territoire du Haut-Karabakh. Commentant les déclarations de Mevlut Cavusoglu et de Hulusi Akar, le ministre russe des Affaires étrangères a précisé qu’il s’agissait «exclusivement du centre même, qui fonctionnera en permanence sans missions de visite». «Dans ce centre, les spécialistes russo-turcs travailleront dans les mêmes conditions», a-t-il fait remarquer. Et de souligner que les observateurs turcs ne travailleront que dans le centre russo-turc pour contrôler le cessez-le-feu au Haut-Karabakh. Ce centre «ne fonctionnera qu’à distance avec le recours aux moyens techniques de contrôle, dont des drones, qui permettent de déterminer la situation sur le terrain au Karabakh et de déterminer quelle partie observe et qui viole le cessez-le-feu», a conclu le chef de la diplomatie russe.