Haut-Karabakh. Déclarations des parties
1 Arménie – Azerbaïdjan
Selon la Défense arménienne, les forces armées d’Azerbaïdjan ont porté une frappe contre des matériels militaires sur le territoire arménien. « Le 14 octobre les forces armées d’Azerbaïdjan ont porté une frappe contre des matériels militaires …. sur le territoire arménien, … en partant d’une seule supposition que ces matériels pourraient frapper sur des localités d’Azerbaïdjan. L’armée arménienne se réserve le droit de porter des frappes contre tout objet militaire en Azerbaïdjan », — dit la déclaration. Plus tôt, la Défense azerbaïdjanaise avait indiqué avoir détruit des complexes tactiques de missiles balistiques de la partie arménienne. D’après le ministère, les complexes ciblait « la population et l’infrastructure civile de Gandja, de Mingəçevir et d’autres villes ». La Défense avait souligné que les complexes avaient été détruits « par un coup préventif afin d’assurer la sécurité de la population civile ».
2 Haut-Karabakh
The Wall Street Journal informe que des centaines de radicaux affiliés à la Turquie ont été transférés de Syrie dans la zone du conflit au Haut-Karabakh. Le journal se réfère à deux sources en Syrie liées au transfert. « Des centaines des membres de groupes armés syriens, en coordination avec la Turquie, ont participé à des combats entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, des centaines étant en préparation à être transférés ». Des dizaines des radicaux ont quitté la zone du conflit au Karabakh, « alarmés par des combats acharnés ». L’édition souligne que la Turquie a organisé en Azerbaïdjan des exercices militaires de deux semaines. En outre, Ankara « a fourni aux autorités azerbaïdjanaises des drones de frappe ». Plus tôt, la Turquie avait réfuté les accusations du transfert des combattants syriens. Les autorités d’Azerbaïdjan renient également l’implication de mercenaires étrangers dans le conflit.
3 Turquie
Lors d’une intervention au parlement, le président turc Recep Erdogan a déclaré que le groupe de Minsk de l’OSCE devrait terminer les négociations sur le Haut-Karabakh et « rendre les territoires » à l’Azerbaïdjan. « Azerbaïdjan ne fait qu’exiger les territoires occupés, mais le groupe de Minsk, notamment les Etats-Unis, la France et la Russie, retardent le processus. Tout ce que le groupe de Minsk doit faire, c’est de terminer les négociations tout de suite et rendre les territoires à leur propriétaire », — a dit Erdogan. Il a également souligné que la Turquie n’avait pas envoyé des combattants d’opposition syrienne en Azerbaïdjan. « Les Syriens ont des affaires dans leur pays, ils n’y serait pas partis », — a dit le président turc.
4 Azerbaïdjan
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a communiqué à la chaîne turque Haberturk que l’Azerbaïdjan romprait les relations diplomatiques avec tout pays qui reconnaîtrait l’indépendance du Haut-Karabakh. Aliyev a déclaré qu’il fallait préparer le peuple azerbaïdjanais et celui arménien à vivre ensemble au Haut-Karabakh après le conflit. Quant à l’envoi des soldats de la paix au Karabakh, le président a souligné que cela « devrait se réaliser sur l’approbation des deux Etats – de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan ». « Si un pays s’oppose, donc évidemment, cela n’aura pas lieu ». Le chef d’Etat a souligné que des mercenaires étrangers ne participaient pas au conflit au Haut-Karabakh. Aliyev a également réfuté les informations sur la participation des chasseurs turcs F-16 aux hostilités du côté d’Azerbaïdjan.
5 Arménie
Lors d’une intervention adressée à la nation, le premier-ministre arménien Nikol Pachinian a déclaré que l’Arménie avait été au courant des plans azerbaïdjanais d’engager les hostilités au Haut-Karabakh. « La question était quand et dans quelle direction l’adversaire devrait avancer. Dès les premières minutes, l’armée de défense d’Artsakh fait face héroïquement à l’adversaire. Les troupes d’Azerbaïdjan et de Turquie, en coalition avec des terroristes, avaient engagé l’offensive la plus puissante sur l’Artsakh », — a dit Pachinian. Selon lui, l’Azerbaïdjan avait demandé de rendre sept raïons autours du Karabakh en refusant d’examiner le statut du Haut-Karabakh en dehors de l’Azerbaïdjan. « C’est-à-dire il avait fallu rendre les raïons non en échange du statut, mais en échange de la paix. Sinon l’Azerbaïdjan avait menacé de résoudre la question par une guerre », — a informé Pachinian. Selon lui, l’Azerbaïdjan et la Turquie avaient raté un blietzkrieg au Karabakh, cependant l’armée d’Artsakh avait perdu beaucoup de militaires. Le premier-ministre arménien a également remercié la Russie de sa médiation au règlement du conflit.
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